« Être payé à ne rien faire », pour une révolution, s’en était une ! Surtout en cette période de 1936 où la guerre avait fini d’anéantir l’économie française. Voici la grande révolution du congé payé.

Léon Blum : précurseur du congé payé

Léon Blum est un écrivain et homme politique français né en 1872 à Paris. Après quelques essais dans la littérature critique, il se lança dans la politique et devint successivement chef de la SFIO et du Front populaire. Il participa aussi à l’éphémère gouvernement socialiste de 1946. Il mourut en 1950.

Le congé payé et la semaine de 40 heures

Dans la nuit du 7 juin 1936, la signature des accords de Matignon qui prévoient la généralisation des conventions collectives, la création des délégués du personnel ainsi qu’une augmentation de 12% sur les salaires. On retiendra en revanche l’avènement de la semaine de 40 heures de travail et les 15 jours de congé payé. Ce qui apparait comme une révolution dans toute l’Europe et certains pays (Italie, Allemagne et Angleterre) ne tarderont pas à suivre.

Être payé à ne rien faire !

Pour la première fois, les ouvriers français pouvaient avoir droit à des vacances, et surtout, ils étaient payés à ne rien faire. Léon Blum leur a accordé ce dont ils revendiquaient depuis des années. Et pourtant, cette promesse n’était même pas inscrite dans son programme. Dans un contexte plutôt difficile, ce fut la première fois que le gouvernement pensait aux conditions sociales de ses concitoyens.