L’histoire du rythme scolaire, comme toute histoire, est marquée par plusieurs périodes évolutives. Les historiens de l’éducation ont souvent l’habitude de distinguer trois périodes dans l’histoire du temps scolaire à savoir les périodes socio-politique, socio-économique et économique.
Cette période a prévalu entre 1882 et 1922 pendant la 3e République française. Durant cette période, l’écolier passait 6 heures en classe et ceci 5 jours par semaine. Il avait deux jours de repos, dont le jeudi qui était consacré à l’éducation religieuse. Les vacances d’été duraient à peine 1 mois et les écoliers avaient une semaine de repos à Pâques ainsi que quelques jours fériés. L’école a été rendue obligatoire en 1882 sauf pour les enfants qui étaient en apprentissage dans les agricultures ou les industries.
Elle part de 1922 à 1961. Elle est marquée par le rallongement des vacances d’été qui passent d’un seul mois à deux mois. Cependant, avec les conséquences désastreuses de la première guerre mondiale, les écoles sont désertées au profit de la campagne, car les agricultures avaient besoin de main d’œuvre. À partir de 1936, la notion de temps libre et de vacances fut globalement introduite et les écoles ferment leurs portes à Pâques et à Noel. Après la seconde guerre mondiale, un texte officiel prônant le développement harmonieux de l’intelligence et de la santé morale de l’enfant préconise la répartition du calendrier annuel en trois trimestres.
Les vacances de Pâques furent ainsi rallongées, mais les coupures de Toussaint et de février furent étoffées. Avec les trente glorieuses dans les années 60, ce fut le début d’un réaménagement sans précédent du son calendrier scolaire et l’on voit ainsi apparaitre le zonage, le remplacement du traditionnel jeudi par le mercredi et le décalage des vacances d’été selon les zones.
Elle commença à partir de 1980 et met l’accent sur le rythme hebdomadaire et quotidien des écoliers. En ce sens, des études médicales montrent que les enfants sont particulièrement fatigués durant ces deux périodes de l’année : octobre/novembre et février/mars. Ainsi, il leur faut au moins 10 jours de vacances pour réparer le préjudice. Ce qui découlera à l’instauration de la périodicité de 7 semaines de travail suivi de deux semaines de repos, le tout coiffé par 2 mois de repos pour les grandes vacances. À partir des années 2000, la suppression de la journée du samedi fut demandée et obtenue. Dernièrement, en 2013, on assiste au retour de la semaine à 4,5 jours.